Les jeux d’argent illégaux en France pourraient générer jusqu’à 1,5 milliard d’euros annuellement

Les jeux d’argent illégaux en France pourraient représenter jusqu’à 1,5 milliard d’euros, soit plus de 10 % des mises totales annuelles dans le pays.

Une analyse menée par l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) a repéré 510 sites web illégaux attirants du trafic, parmi lesquels 21 sites captent à eux seuls 60 % du trafic des jeux d’argent illégaux.

Selon l’étude effectuée par PwC, le produit brut des jeux (PBJ) issu des jeux illégaux oscille entre 748 millions et 1,5 milliard d’euros. Cela correspond à une part comprise entre 5 et 11 % du marché global des jeux d’argent, qui a culminé à un montant record de 12,9 milliards d’euros en 2022.
Les joueurs à haut risque constituent la majorité des joueurs

Il est préoccupant de constater que 79 % du produit brut des jeux (PBJ) généré par le marché illicite des jeux d’argent en ligne provient de joueurs à haut risque. L’étude a révélé que les principales motivations des joueurs pour participer à des jeux d’argent illicites sont l’absence de limites de mise ou de contrôles d’identité.

Selon cette enquête, la moitié des sites de jeux illicites dont les opérateurs ont été identifiés appartiennent à des sociétés enregistrées à Curaçao. On estime que les jeux de casino en ligne et les machines à sous représentent 50 % du trafic illicite de jeux d’argent en ligne.

L’étude, menée de janvier à mars 2023, a porté sur un panel web comprenant plus de 11 000 participants.

L’ANJ dévoile un plan d’action pour lutter contre les jeux d’argent illégaux

La France compte 18 opérateurs agréés par l’ANJ et la FDJ qui peuvent légalement offrir des jeux d’argent en ligne.

L’ANJ a bloqué plus de 300 sites web au cours de l’année écoulée, mais elle a annoncé qu’elle allait désormais prendre une série de mesures.

En premier lieu, elle fournira des rapports aux autorités pour que des actions en justice puissent être engagées contre les individus basés à Curaçao ou à Chypre qui gèrent ces sites.

De plus, l’ANJ prendra des mesures pour alerter les éditeurs de logiciels et les fournisseurs de solutions d’hébergement pour les sites illicites.

Elle prévoit de renforcer l’échange d’informations et de bonnes pratiques avec ses homologues européens par l’intermédiaire du GREF. Enfin, elle s’efforcera de sensibiliser le public aux dangers des jeux d’argent illégaux.